Wetterstein
08 nov. 2024Massif: Wetterstein (A)
Schüsselkarspitze - Peters Haringer
Acces: 2 possibilités:
- soit partir de Leutasch, monter a Wangalm ou Wettersteinhütte. De la poursuivre vers Schüsselkarspitze (bien si l'on passe la nuit dans l'une des deux cabanes)
- soit se garer a Puitbach (quelques kilometres apres Leutasch en direction de Mittenwald / Garmisch), puis remonter Puitbachtal. C'est l'option que l'on a prise vu que l'on a fait la course a la journée. Environ 2h15 du parking au pied de la voie. Selon Rainer, une meilleure option car l'on repere mieux la face
Topo: Im Extremen Fels (Pause)
Topo Guide.de Band I
https://www.bergsteigen.com/touren/klettern/peters-haringer-schuesselkar/
Difficulté: ressenti: TD / II / 6b (6a obl)
"officiellement" UIAA 7- (6- obl) / 550m
Intérêt: ***(*)
26/10/2024 - Les conditions meteo sont favorables au nord est encore une fois avec un episode de foehn couvrant le sud des Alpes. Quand Rainer me propose d'aller dans le Tirol, je ne reflechis pas trop longtemps avant d'accepter. C'est certes loin (quoiqu'en train jusque Sargans, ca aide bien les affaires) mais je n'aurai pas souvent l'occasion d'aller la bas
Apres une petite mise en jambe sur la route a Bruchlwand, on decide d'aller au Wetterstein, massif au nord du Tirol pres de la frontiere avec l'Allemagne et de "tenter quelque chose" a la Schüsselkarspitze, la grande paroi versant sud du massif.
Le site n'est pas sans rappeler le Rätikon, compact, raide, haut, laboratoire de l'escalade moderne avec principalement des voies dures et peu equipées. Neanmoins quelques voies classiques... les plus abordables et toujours la meme source d'inspiration: "Im Extremen Fels" de Pause. Deux figures au programme: "Rainer Aschenbrenner" et "Peters Haringer".
On finit par opter par "Peter Haringer" vu que Rainer y a deja fait un essai en debut d'année et connait l'attaque. On a deux topos: celui de Bergsteigen.com que j'ai imprimé et celui de TopoGuide que Rainer a emmené. Neanmoins, on n'a pas de topo global de la falaise qui va se reveler etre problematique.
La veille au soir, en se decidant pour Peters Haringer, on se dit qu'on a 3 solutions "de repli": rappeler dans la voie si on loose, descendre en rappel dans "Bayrischer Traum" apres la fin des difficultés, sortir par le haut et descendre par l'arete ouest (certainement problematique a cette periode de l'année a cause de la neige en versant nord).
Sur ce, on termine notre pizza dans l'unique resto du coin encore ouvert a cette saison, puis c'est dodo en vu d'un lever matinal. En effet, on fera la course a la journée, les deux refuges (Wangalm / Wettersteinhütte) affichant complet. Certainement pas a cause des grimpeurs car arrivant au pied de la paroi apres 2h /2h30 de marche a travers Puitbachtal, on se rend compte qu'on est bien les seuls.
Une longueur de chauffe, puis ca cogne vraiment sur 7 longueurs toutes aussi raides les unes que les autres. Grosse ambiance, tres bon rocher. A chacun de se faire une idée sur le style de l'escalade, c'est pas du finaud certes, il faut sortir les bras mais c'etait un peu comme ca dans les années 30...
Quant a la difficulté: UIAA 7-, quand on prend les tables de conversion ca devrait etre 6a+, ca semble bien plus dur que le 6b moderne de la veille. En y repensant, les classiques Pause / Im Extremen fels sont rarement surcotés. Chapeau a celui qui sort la 2eme longueur en libre en dalle de Schweizerpfeiler (aussi donnée 7-...)
Apres ca, ca se calme un peu, trois longueurs en 3c - 4c qui selon topoguide nous amenent direct aux rappels de Bayrischer Traum. Rainer arrive au relais de rappel, on est tous les deux d'accords pour descendre la (il est certes pas tres tard, environ 14h30. C'est a la fois pas tard et tard si on pense a la sortie par le haut et la descente le long de l'arete ouest qui pourrait etre enneigée). Au vu du topo, ca semble tellement evident que je ne me pose meme pas la question si on peut etre au mauvais endroit. 1er rappel: RAS. 2eme rappel: le soucis commence: des surplombs enorme, obligé de clipper les points et moyennant un gros pendule de rejoindre le relais. 3eme rappel: pas mieux. encore le grand vide... 4eme rappel: plus de points
Cul de sac: plus moyen de descendre et vu la difficulté de la voie au dessus de nous et l'eloignement des points, pas moyen de remonter. On n'est certainement pas dans Bayrischer Traun, peut etre dans Friedenspfeife mais rien de sur
Rien de mieux a faire qu'a appeler l'helico. 10 ans apres le Badile. Pas fier mais bon que faire ?
Forcement on a commis des erreurs: partis un peu la fleur au fusil sans avoir une idee clair de cette grande face haute et large, sans avoir une idée precise de la descente. Et pour un premier voyage au Schüsselkar, pas non plus la meilleure idée d'y aller fin octobre (de la meme maniere que c'etait assez con d'aller a la Cassin au Badile en Septembre 2014 alors qu'il avait neigé tout l'été en montagne)
Sans vouloir se chercher d'excuse, je precise quand meme que ce meme jour, il y avait une autre cordée derriere nous (environ 3 longueurs d'ecart). Ils ont egalement decidé de descendre en rappel apres 10 longueurs. Ils se sont egalement fait recuperé en helico...
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