Glarner Vorab (3018m) - Westwand

Massif: Glarner Alpen (CH)

Accès: Winterthur -> Rapperswil -> Glarus -> Elm -> Continuer jusqu'a la caserne militaire de Wichlen

Topo: Glarnerland Kletterführer (SAC)

http://www.frei-heit.ch/media/pdf/vorab_west_18062009_beschreibung.pdf

voir egalement la description de l'arete sommitale sur Gipfelbuch

https://www.gipfelbuch.ch/tourenfuehrer/routen/id/11285

Difficulté: D / III / 5c

(je trouve que la cotation d'alpinisme se justifie plus qu'une cotation purement grande voie, voir ci dessous)

Intérêt: ***

(pour l'escalade proprement dite ca ne vaut pas plus que ** mais pour le parcours integral de la face jusqu'au sommet, a mon avis une course de montagne tres recommandable)

16/06/2021 - Je recroise par hasard Simone a Chammliberg avec qui j'avais eu la chance de grimper aux Jegerstöcke et au Rätikon l'été et on se dit que ca serait bien de refaire une sortie ensemble. On lance l'idée de la face nord de Clariden vu qu'aucun de nous deux ne l'a encore fait. La canicule installée sur les Alpes, les conditions dans les faces nords se degradent aussi rapidement que la neige fond au soleil. Bref, pas de chance, Martin et Ruedi m'envoient des photos de la face avec la traversée deja toute seche... faudra revenir une prochaine fois

Pas facile de trouver des idées de sorties alpines a la journée, la face (Nord) Ouest du Glarner Vorab devrait bien faire l'affaire, qui plus est a l'ombre, bien sympa par ces journées caniculaires

Reveil a 4h qui pique un peu, pour un rendez vous a 6h a Elm. Ca ne sera pas de trop pour une journée qui s'annonce ... longue

Apres 20 minutes de marche, on quitte de chemin pour s'enquiller le fameux Leidrus

Note importante: Il reste un névé au pied de la paroi, Qui dit névé, dit eau et dit torrent. Bref, le torrent n'etant pas a sec, pas possible de remonter son lit, d'ou l'obligation de longer sa rive droite, un bon T5-T6 desagreable et ou il faut faire gaffe de ne pas glisser. Ca rajoute certainement un gros point a l'engagement car une redescente du Leidrus dans ces conditions là me semble tres délicate

Vu qu'on n'est pas des chamois et qu'on ne court pas dans ce terrain, il nous faut bien 2 heures jusqu'au pied de la voie, facilement reconnaisable par sa rampe en ascendance a droite (merci Simone de l'avoir trouvée)

Pour la voie en elle meme, du terrain tres face nord, avec un rocher tres lissé par endroit, dans l'ensemble assez peteux ou il faut faire attention a ce que l'on tient dans les mains. Et puis aussi, des longueurs souvent tres longues avec beaucoup de tirages ce qui n'arrange pas les affaires quand on a une prise douteuse entre les mains

Tout ca pour dire qu'on l'a joue concentré , que le poids du sac nous ralentit aussi un peu et qu'on met un peu plus de 6h pour faire les 17 longueurs

Et là, comme dit le fameux adège: "Quand t'es en haut, t'es pas encore en bas"... pour preciser: soit on peut redescendre en rappel et redescendre le Leidrus (entre les chutes de pierres, et le lit du torrent impraticable, franchement pas une bonne option), soit descendre dans la face nord par des sentes en T6 inconnues et enneigées, soit continuer au sommet par une arete en rocheux... peteux.

Bref, le pourquoi de la cotation engagement III et le pourquoi de la course de montagne plutot que de la sortie "Grande Voie". A mon avis celui qui est au dernier relais n'a pas fait le plus dur

Je dois bien avouer que je tergiverse un peu car je n'ai aucune envie d'aller me mettre dans les névés de la face nord a 3h de l'apres midi qui ont chauffé avec un iso zero a 4500m. Par ma faute on perd pas mal de temps, et finalement on traverse les vires enneigées en face nord, vu qu'on... n'a pas d'autre choix.

La description de Jan Nagelisen sur Gipfelbuch est tres precise, je rajouterai juste que les 150m dans la face nord sont vraiment peteux et expo mais par contre une fois qu'on a rejoint le fil de l'arete, le rocheux est beaucoup plus sain et nettement moins raide egalement

On arrive vers 16h30 au sommet puis nous decidons de redescendre vers Martinsmaadhütte qui est l'option la plus simple (sachant qu'on a laissé une voiture a Elm a l'endroit ou l'on est censé terminer la course). 

A cause de moi, on a encore le droit a un detour vu que je rate l'embranchement vers Martinsmad mais heureusement que Simone est là pour rattraper le coup et retrouver les panneaux signelatiques (on ne doit pas avoir la meme vue !)

Là pour le coup, la neige nous aide bien, du névé jusqu'au refuge. Petite pause bien méritée avec un gardien vraiment au top qui nous joue un peu de Cor de Alpes. Ca permet de recharger les accu... et feu c'est parti pour une bonne heure et demi de descente jusqu'a Elm

Arrivée a 20h... quasi 14h apres etre parti

Bon j'espere que le compte rendu vous aura convaincu que c'est plutot une sortie de montagne qu'une sortie d'escalade... Si vous voulez une belle aventure dans un cadre sauvage, vous serez ravi, si vous cherchez du rocher beton, vous feriez mieux d'aller voir ailleurs :)

Glarner Vorab
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