Tentative à l'Artesonraju - 6025m

C'est un peu comme à Las Vegas, on peut pas toujours gagner...

C'est con, on était bien acclimaté, plutôt en forme. Un grand ciel bleu, par contre un vent à tout emporter.

Deux nuits au camp 1 en plein vent à ne pas dormir. Forcément va pèse sur le moral et quand on se lève à minuit et demi, on est d'emblée moins motivé pour sortir la grande course.

Ensuite c'est une voie (la face sud est) ou on engage à la montée et surtout à la descente (descente en rappel sur pieux à neige qu'on installe soit même) ou désescalade à reculon (genre Nord Est des Courtes en plus raide) et qui prend le vent (du nord pour l'occasion) avec rien pour s'abriter

C'etait un peu partir au casse pipe que d'y aller - vu qu'on avait pas une marge enorme dans le niveau de difficulté. Et avec un tel vent dans les Alpes, on ne serait à mon avis pas partir faire une course d'alpi D/D+

En tout cas, la moralité c'est que des qu'on s'éloigne des 4 / 5 montagnes classiques (Huascaran / Alpamayo / Chopicalqui / Pisco / Ishinca...) on trouve vraiment personne en montagne: on était les seuls au camp de base et les seuls au camp 1.

Ca nous a conforté dans l'idée d'avoir pris des porteurs et d'avoir eu une radio pour être en liaison avce eux (on est pas si loin que ca de la vallée mais sans aucune autre équipe au camp de base ni au camp 1, on se sent quand même loin de tout)

Au passage, un grand merci à Justino, Theo et Oscar pour leur aide et leur bonne humeur, on a passé un bon moment

Laguna Paron

Camp de base de l'Artesonraju avec le Pisco au fond

White Diamond

4 etoiles au guide Michelin, Oscar et Theo à l'oeuvre

Camp 1

Dès que le vent soufflera, je repartira...

Pyramide de Garcilaso, laguna Paron et Chacraraju